Doña Ana fait fondre tous les cœurs alentour, à commencer par celui du loyal Don Juan, bossu, laid et pauvre… Don Mendo obtient le premier les faveurs de la belle mais se satisfait difficilement d’une seule maîtresse. Quant au duc, il est riche mais un peu sot. L’amour décuple les passions, éveille les jalousies, révèle la véritable nature de chacun. Heureusement les murs ont des oreilles...

Malgré les épreuves à surmonter, manque d’argent, distribution insuffisante, auteur tatillon, et autres difficultés insurmontables, Marius et sa troupe de comédiens sont bien décidés à jouer Les murs ont des oreilles, une comédie mouvementée du Siècle d’Or espagnol. L’absolue nécessité de jouer l’emporte sur les mésaventures d’une représentation improbable qui vire au cauchemar burlesque.

S’inspirant de la traduction libre d’Eduardo Manet de la pièce de Juan Ruiz de Alarcón Las Paredes Oyen, le Théâtre de l’Ultime propose ici une farce joyeuse et observe avec malice les méandres de la création théâtrale.

Damien Reynal

Pascual / Beltrán

& Doña Lucrèce